Le climat, loin d’être immuable.
Bien que la vie, la mémoire humaine soit trop courte pour se souvenir du temps qu’il a fait, celui-ci n’en est pas moins immuable. Depuis trois millions d’années la terre est soumise à de longues période glacière suivit de courte périodes inter-glacière. Lors du dernier maximum glacière, il y a 20 000 ans, la température moyenne de la terre correspondait à un refroidissement de l’ordre de 4 à 5 °C par rapport aux températures actuelles. Les glaces descendant alors jusqu’aux latitudes de New-York et Berlin et avaient abaissés le niveau des mers de 120 mètres comparativement au niveau actuel. À l’autre opposé, il y a 6 000 à 8 000 ans, nous vivions avec des températures plus chaudes qu’à l’actuel. Cette période, l’optimum climatique, contrairement à ce que pourrait-nous suggéré notre intuition, n’était pas synonyme d’aridité. En plein cœur du Sahara coulait des rivières, poussait des forêts et vivait de gros hippopotame bien dodu, dont l’on a retrouvé les fossiles.
Les glaciations sont cependant un phénomène exceptionnel car elles ne remontent guère au-delà de 3 millions d’années. Au cours des 600 millions d’années précédentes, à l’exception de deux périodes, la terre n’aurait pas connue de température suffisamment froide pour permettre l’accumulation de glace aux pôles. Le Crétacé, période remontant à 100 millions d’années, en représente un bon exemple, avec des températures moyennes 6 °C supérieure à l’actuel. C’est durant cette période que de grands reptiles, les dinosaures, peuplaient les continents.
Il existe plusieurs moyens pour reconstituer l’historique climatique de notre planète. Par exemple avec l’histoire, de nombreux éléments nous permettent de déduire de l’information sur les climats anciens. Bien que cette information ne soit pas sous forme de mesure précise, elle nous renseigne sur notre passé climatique. Par exemple, Érik Le Rouge établissait une colonie sur le Groenland en 982. L’occupation de cette « Terre Verte », qui se termina vers 1347, pour cause du « Petit Âge Glaciaire », est un indice d’un climat plus doux dont se prévalait le Nord de l’Europe à cette époque. D’autres indices comme les anneaux de croissance des arbres, l’analyse de la composition des sédiments marins ou celle des carottes de glace permettent de remonter l’histoire du climat.
Les phénomènes qui entrent en cours pour expliquer les variations du climat sont d’une complexité extrême. Il faut prendre en compte la position des continents, la variation de l’albédo(voir Annexe 1), le cycle du carbone et de l’eau, la variation de l’énergie émise par le soleil en plus de la position terrestre autour de celui-ci ou de l’inclinaison de la terre. Toutefois, le phénomène dont l’on entend le plus parlé reste incontestablement l’effet de serre.
Comme les vitres d’une serre.
L’effet de serre est un phénomène naturel relié à la composition de l’atmosphère. L’atmosphère est une couche de différents gaz qui s’étendent majoritairement sur 10 km d’épaisseur. Ces gaz comprennent notamment l’azote (78 %), l’oxygène (21 %) et l’ozone, un gaz situé en haute altitude, qui nous protège des rayons ultraviolet. L’atmosphère est aussi constituée de GES (gaz à effet de serre) essentiel à la vie sur terre.
Les rayons solaires émettent diverse longueurs d’ondes. Se sont les ondes visibles formant la lumière blanches qui réchauffent la terre. Une partie de ces rayons sont réfléchis par l’atmosphère, les nuages, les glaces, l’eau, le sable, en somme par toutes les surfaces terrestres, possédant chacune un albédo différent. C’est donc 43 % du spectre visible qui atteint la terre et la réchauffe. C’est ici que les G.E.S. entrent en jeux. Ces G.E.S. permettent la rétention d’une certaine quantité d’énergie provenant de la radiation infrarouge du sol (radiation dont l’énergie est transmise sous forme de chaleur) et la renvoient vers la terre. Sans eux la température terrestre serait de -18 C ! Ainsi comme les vitres d’une serre, l’atmosphère permet au rayonnement solaire de pénétré jusqu’à la surface mais empêche la perte de chaleur en piégeant le rayonnement infrarouge.
Ces GES, les coupables.
La révolution industrielle qu’à connu l’Angleterre au cours des décennies 1770-80 et qui se propage en Europe de l’Ouest à partir de 1820 sera, de manière inconsciente, le déclenchement d’un des plus grands défis de l’humanité : le réchauffement global. L’utilisation du charbon et du pétrole pour les machines à vapeur et les automobiles annonce le commencement de rejet massif de GES.
Le lien unissant l’augmentation des GES à l’avènement des activités industrielles n’est pas un simple hasard. La concentration en CO2 est restée pratiquement constante au cours du millénaire. Aussi, depuis 160 000 ans, jamais le niveau de CO2 n’a atteint la valeur actuelle. Nous somme ainsi passé d’une concentration préindustrielle de 280 ppm à 380 ppm et cela en un temps record.
L’analyse des carottes de glace de Vostok, montre que le CO2 a varié en même temps que le climat. Ce qui confirme la relation entre augmentation des températures et monté des concentrations des GES. De même, lorsque les scientifiques tiennent compte uniquement de facteurs naturels, le réchauffement est nul, mais s’ils y ajoutent l’augmentation de GES anthropique, alors le réchauffement s’explique aisément.
Les émissions croissantes de GES résultent de multiples facteurs, notamment l’augmentation de la population mondiale et de sa consommation. L’utilisation d’hydrocarbure est la principale source d’émissions de GES à l’échelle mondiale. De l’extraction à la combustion elle représente 3/4 des émissions de CO2 et les 1/5 de celles du méthane. Cette utilisation provient essentiellement de la production d’électricité (produite à 80 % d’hydrocarbure), du chauffage des bâtiments ou du fonctionnement de moteurs à combustion interne.
Le domaine des transports, par exemple, est un grand émetteur de GES. Ce secteur cause 24 % des émissions mondiale et cela exclu la construction et l’entretient des routes. Aussi, la progression du transport aérien de biens achetés en ligne (Ebay) et du transport de personnes. Comme les nouvelles méthodes « Just in time » ou les biens sont acheminés par camion suivant la demande, sont autant de sources supplémentaires d’émission.
Innombrable et souvent insoupçonné, les sources d’émissions sont reliées à presque toutes activités humaine. L’écobilan ou cycle de vie, c’est-à-dire l’analyse des impacts d’un produit du « berceau au tombeau » montre bien cet état de fait. Par exemple, pour la production de viande, il faut nourrir les animaux, donc leur donner des céréales issues de l’agriculture industrielle, leur construire des locaux et les chauffer etc… Ainsi, l’écobilan de la production d’un kilo de bœuf démontre que cela émet l’équivalent d’un trajet en voiture de 200 km ! Le cheptel bovin estimé à plus d’un milliard de tête, émet des quantités conséquentes de méthane dans l’atmosphère, gaz putride ayant un potentiel de réchauffement 21 fois supérieur au CO2.
Des augmentations inquiétantes.
Il est inévitable que l’émission massive de GES d’origine anthropique entraine une augmentation importante des températures moyennes mondiale. Dans son troisième rapport publié en 2001, le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (G.I.E.C.), prévoit une élévation des températures comprises à l’intérieur d’une fourchette de 1,4 °C à 5,8 °C. Cette incertitude quand aux prévisions est liée aux choix futur de l’humanité quand aux mesures prises pour réduire ses émissions. C’est toutefois au nord que l’augmentation des températures sera la plus marquée avec une élévation d’au moins 10 °C. Le dernier rapport du G.I.E.C., dont le rôle est de synthétiser les travaux de recherche menés dans les laboratoires du monde entier, date toutefois de 2001. Bien qu’il faille attendre le prochain rapport prévu pour 2007, une fuite relatée par Le Devoir, énonce non pas une augmentation maximale de 5,8 °C en 2100, mais plutôt de 11 à 12 °C. Cette hausse drastique provient du fait qu’il est difficile d’évaluer quel sera l’impact des phénomènes de rétroaction ; comme le dégel du pergélisol canadien et russe. Aussi inquiétant, dans un récent rapport commandé par Tony Blair et préparé par Sir Nicholas Stern, ancien économiste en chef de la Banque mondiale. Il est estimé que si rien n’est fait les coûts du réchauffement pourraient s’élever de 5 à 25 % du PIB mondial, ce qui aurait des répercutions économique plus grande que les deux grandes guerres réunies.
Enfin, il va sans dire que le réchauffement global causant des changements climatiques aura des impacts durable et important sur les écosystèmes et nos vies.
Impacts écologiques
Les ours polaires, eux, vivent un danger extrême. Quoique adaptés à leur climat et habiles à la nage, ceux-ci ne peuvent parcourir de longues distances loin des côtes. Cependant, suite aux fontes des banquises, ils doivent parcourir de grandes distances dans l'eau afin d'atteindre de nouvelles ressources vitales. Dans une région ayant réchauffé de 2 à 3 degrés depuis les années 1950, quatre ours ont étés retrouvés au cours d'un seul mois, noyés. En moyenne cet espèce voyageait 15 km lors du printemps afin d'atteindre des régions plus froides au nord, mais avec la fonte des glaces les ours polaires doivent traverser environ 60 km ce qui les laissent vulnérable à l'hypothermie, l'exténuation, etc.
Une situation semblable menace les morses: les morses femelles doivent abandonner leurs jeunes afin de pouvoir atteindre les banquises de plus en plus septentrionaux. Ceux-ci qui doivent allaiter leur mère pendant deux ans se voient donc condamné à la mort. En 2004, les endroits où se situaient les profondeurs aptes à la nutrition des morses n'avaient plus de banquises où les morses femelles laissent leurs petits et se reposaient, parent et enfant sont donc séparés.
Le réchauffement climatique entraîne aussi une fonte du pergélisol nordique, mentionné si haut. Les conséquences immédiates d'une telle fonte et la déstabilisation des sols, c'est à dire le thermokarst, phénomène lié à la fonte de ces terres qui cause un territoire fortement accidenté et donc peu détruire routes, maisons, etc. Une deuxième conséquence serait, une hausse des émissions de G.E.S., puisque les bactéries et micro-organismes peuvent décomposés des éléments bio-organiques et produisent du dioxyde de carbone et du méthane, lorsque la température ambiante était sous zéro, ceux-ci restent passifs.
Retombées économiques
Si les glaces continuent a fondre dans l'hémisphère nord au même rythme, un passage nord-west pourrait s'ouvrir. Ce chemin maritime passerait au nord du Canada et permettrais d'avoir une voie navigable plus pratique que le canal de panama tout au long de l'été. Les conséquences économiques d'un tel passage serait tout à fait avantageux, cependant, il y a présentement un conflit territorial entre les États-Unis et le Canada en résultent.
Le Groenland
Pour le Groenland et les glaciers qui s'y retrouvent, il y a des donnés qui peuvent sembler quelque peu contradictoire En effet, d'un côté on retrouve des scientifiques qui clament haut et fort que cette région fond à une vitesse de 10 mètres par an, et d'un autre côté l'on retrouve des scientifiques qui assurent que cette région connaît un refroidissement au niveau climatique. Il est possible cependant, d'observer un peu des deux: le noyau de cette formation glaciale continue à se renforcer à l'aides de neige, tandis que le long des côtes des icebergs se détache et de l'eau fraîche coule dans l'océan.
Il y a une hausse des précipitations dû au réchauffement climatique: il fait plus chaud et il y a une plus grande évaporation et donc, plus de précipitations, mais cette neige qui vient reconstruire la région glacière du Groenland la détruit aussi: le poids de cette neige le renfonce dans la mer, accélérant ainsi la fonte. Pour ce qui est des cotes groenlandais, étant situé ils sont plus facilement réchauffés par l'atmosphère et l'eau ambiante, étant la couche glaciale le plus externe. Il est possible de projeter les conséquences d'une telle fonte: une hausse du niveaux des mers assez importantes et une déstalinisation des eaux.
Protocole de Kyoto
Avant le protocole de Kyoto, il y a eu la conférence de Rio de Janeiro de 1992, avec 172 états participants. Plusieurs items furent discutés tel la rareté de l'eau, des alternatives aux carburants pétrochimiques et la production des éléments polluants comme le plomb et d'autres poisons. Cette réunion internationale à entraîné la création du C.C.N.U.C.C. (la convention cadre des nation unies sur les changement climatique), un traité environnemental international, qui a engendré à son tour le célèbre protocole de Kyoto.
Cette convention déclare que tout pays signataire doit réduire sa production de dioxyde de carbone et de cinq autres G.E.S. au niveaux auxquels ils étaient en 1990, ou doit initier un projet de loi limitant le montant maximum de ses polluants émis par les entreprises. Ce traité a vu le jour le 16 mars 1998, mais n'a réellement débuté qu'en 2005, avec la signature de la Russie et la ratification du projet de loi, et donc lorsque 55 pays acceptent les buts fixés par cette entente et que ces pays composent 55% de la production mondiale de G.E.S. Puisque les États-Unis n'avait (et n'ont toujours pas signés), il a fallut attendre la Russie avant que le protocole de Kyoto soit en fonction.
À la suite de la réussite du protocole de Montréal, visant à éliminer les gaz qui détruisent la couche d'ozone, il aurait été plausible de croire à une réussite au niveau international du protocole de Kyoto. Cependant, ce sont souvent les intérêts économiques qui prennent le devant, comme pour les États-Unis, le plus grand producteur de G.E.S. au monde, qui malgré le fait d'être membre, n'a pas ratifié le projet à ce jour et ne l'appliquent donc pas. Le Canada, quand à lui, avec le gouvernement Harper a coupé le budget pour le protocole de Kyoto et avoue ne pas pouvoir atteindre les buts déclarés, il abandonne donc se projet. Il est important de noter la présence du partenariat sur le développement propre et le climat (P.D.P.C.) entre l'Australie, la Chine, l'Inde, Le Japon La Corée. À travers les façons de manier et de remanier le protocole de Kyoto il est donc possible de déceler les intérêts sous-jacents: les États-Unis se préoccupent de leur économie fondée sur les carburants fossiles, le gouvernement Harper, se préoccupe de leur agenda conservateur et de l'Alberta, et les pays du P.D.P.C. se permettent de faire des conférences sans promesses.
Peut-on donc conclure que le protocole de Kyoto ne servira à rien? Non, pas vraiment: il a engendré la création du G.I.E.C., ce qui a donc débloqué des fonds pour la recherche climatique, et il a pu ouvrir un débat mondial sur le réchauffement de la planète.
Solutions
Selon la conférence d'Exeter en février 2005, afin d'atténuer les conséquences du réchauffement climatique, il faut réduire les émissions de G.E.S. à
Selon la UNEP (Programme Environnemental des Nations Unies), la fonte complète des banquises de l'arctique et des glaciers du Groenland entraînerait une hausse des niveaux des mers de 70 m. Cependant, selon la G.I.E.C., la contribution des glaciers groenlandais ne contribuerait qu'à 7.2 m, éliminant plusieurs viles côtières de fait. Jusqu'à ce jour, la G.I.E.C. projette une hausse d'un peu moins d'un mètre d'ici à 2100, difficile de deviner si la tendance va se maintenir.