Welcome to Gaia! ::

*se réveille sous l'arbre avec le cuicui des oiseaux et la chaleur matinale*
*s'étire*

Aurait on une autre journée délicieuse qui commence ?


A l'aube d'un jour nouveau, en des temps si reculés qu'ils en deviennent immémoriaux, le petit Alaric se réveille après une bonne nuit de sommeil. Aujourd'hui est un jour spécial.

La fête des moissons commence. Déjà les bruits et les odeurs du marché lui parviennent aux oreilles. Il peut sentir la bonne odeur du pain chaud à peine sorti du four, les gâteaux au cari, l'odeur de fleur d'oranger de la fouace, l'odeur des fruits du verger, la pomme, la poire, les pêches si douces, si sucrées et si juteuses avaient sa préférence. Le ragoût qui mijote en attendant les travailleurs pour leur pause repas... Les saltimbanques et les représentations de musique tiennent une bonne place aussi, des bruits métalliques sans doute un clavecin, les tambourins, les cornemuses à bourdon et leur son quelque peu nasillard, la cromorne, la chalémie et bien d'autres encore... les musiques enjouées s'envolent en mélopées légères et rythmées dans le ciel.

Alaric se lève et fait sa toilette très vite, il court partout dans la petite chaumière pour trouver ses vêtements car comme d'habitude il ne les a pas rangés la veille au soir. A peine le temps de dire au revoir à sa mère, il sort en claquant la porte et court vers la place du marché. Il doit retrouver ses amis sur la place. Ils ont prévu de participer aux festivités ensemble. Ce qui les intéressent surtout ce sont les démonstrations de combats de chevaliers. Et puis il y aura pleins de jeunes et fraiches demoiselles à courtiser l'espace d'un instant!

Les jeunes gens se retrouvent ensemble et entame les festivités. Ici ils achètent quelques boustifailles à grignoter, là ils s'exercent au dur métier de bretteur devant l'œil attentif des jeunes femmes de la cour... Alaric fait de son mieux pour tenter d'impressionner ces dames. Il voudrait aussi impressionner quelque capitaine passant par là, lui permettant ainsi d'accéder à une formation gratifiante. Car ces démonstrations servaient aussi aux capitaines à recruter quelques badauds qu'ils pressentaient comme ayant un bon avenir au sein de l'armée.

Alaric lui se voyait déjà paradant en cottes de mailles rutilantes, une épée soigneusement fixée à la ceinture, montant sur son fier destrier, un alezan pur sang, au poil couleur noir jais et à la crinière brune. Il aurait au départ une scelle en bois taillés par les plus grands ébénistes, puis au fur et à mesure que sa renommée grandirait, il s'achèterait une de ces fameuses scelles en cuir vernis. Quand il ne serait pas en temps de guerre, il promènerait sa dame sur le dos de son cheval... Il lui conterait fleurette... Il gagnerait une propriété où il pourrait finir sa vie tranquille, recevoir sa famille et ses amis...

Une jeune demoiselle semblait porter plus d'attention sur lui que les autres, alors Alaric redoubla de vigueur dans ses jeux de bretteur, il voulait l'époustoufler, lui en mettre plein la vue... Au final c'est le capitaine qui le remarqua et lui proposa de rejoindre l'armée. C'était un honneur, Alaric avait maintenant 14 ans il était donc plus que temps pour lui d'apprendre un métier, et en tant que fils de paysan, l'armée était idéal pour lui pour gagner sa croûte et aider ses parents à maintenir le lopin de terre. Sûr de lui il s'empressa d'accepter la demande du capitaine et adressa son plus beau sourire à la demoiselle qui le fixait. Ses amis et lui rentrèrent annoncer cela aux parents d'Alaric, lesquelles furent heureux, puis ils retournèrent en ville pour faire la fête toute la nuit. Ils dansèrent, chantèrent, mangèrent et buvèrent à outrance. Les folles ombres de la nuit dansaient avec eux. Les odeurs de la cités en fête laissèrent bientôt place aux odeurs âcre, acide et nauséabonde de sueur et des gens ayant vomis car ils avaient trop bu.

Le temps passa. Alaric s'améliorait chaque jour. Il commençait à devenir orgueilleux et snober ses amis. Vint pour lui l'occasion de partir en mission sur ordre du capitaine. Il dit au revoir à ses parents, et il dit au revoir à la demoiselle qu'il avait réussit à charmer. Ses amis lui proposèrent de l'accompagner un temps, de l'aider pour sa mission mais il refusa, réfutant que cela le regardait lui seul et que ses amis n'avaient pas les compétences pour cette mission. En gage d'amour, la demoiselle demanda à Alaric de lui ramener quelque chose de sa mission. Alaric étant encore jeune, il se dit que la jeune femme attendait sans doute une médaille ou une preuve de bravoure au combat pour qu'elle puisse être fière de lui. Il le lui promit donc.

Alaric partit donc sur son fier destrier le matin suivant. Tout le monde était là pour lui souhaiter bonne route et réussite. Il leva la main solennellement en guise d'au revoir. Aucune missive n'arriva jamais dans le village pour donner de ses nouvelles. Ses amis au départ inquiets finirent par abandonner et l'oublier. Il avait snobé tout le monde après tout une fois dans l'armée! Il devait sans doute avoir fait sa vie ailleurs. Ses parents continuaient d'espérer toutefois qu'il revienne. Milles rumeurs circulaient déjà... Il était devenu roi d'un petit pays, il était capitaine de dans l'armée des terres du nord, il s'était couvert de ridicule et d'opprobre et n'était plus qu'un pouilleux en haillons vivant de l'aumône, il était mort, il était en vie, il était mort et vivant à la fois...

Un matin, un homme marchant difficilement à l'aide d'un bâton arriva au village. Il semblait avoir très soif. Sa cape élimée et ses chaussures couvertes de poussières indiquaient qu'il avait beaucoup marché. Son pantalon était abimé en plusieurs endroit et sa chemise avait perdu sa couleur blanche depuis semblait il très longtemps. Il avait de longs cheveux bouclés et une barbe de plusieurs jours. Il avait le regard si dur et si désespéré à la fois de ceux qui ont connus la guerre. Personne ne reconnu Alaric de suite Il fallut qu'il tombe de fatigue et que quelqu'un trouve sa médaille d'officier accrochée à sa chemise avec ses initiales pour qu'on le reconnaisse. La stupeur s'empara des gens. Quelle rumeur était donc vrai? C'est vrai qu'il ressemblait à un pouilleux pour l'heure, mais c'est vrai aussi qu'il ressemblait à un éclopé de guerre ayant livré et remporté de rudes batailles...
On le laissa dormir pour l'heure décidant de remettre aux lendemains les décisions qu'il faudrait prendre, chacun assaillit par le doute et ayant milles question à lui poser.

Alaric se réveilla le lendemain matin le regard vitreux et hagard. Il dut répondre aux questions des gens et raconter tout ce qui lui était arrivé. Les gens s'extasièrent devant ses bravades et ses batailles gagnées. Ils furent triste d'apprendre le sort du fier destrier qui finit mangé par son propre maître pour lutter contre la faim... Ses anciens amis ne s'approchèrent de lui qu'avec réticences. La jeune fille qui était devenue jeune femme maintenant, a qui il devait ramener un souvenir ne put que fuir chez elle quand il lui tendit une médaille arrachée à un grand capitaine d'une des armées ennemies. Elle qui voulait une preuve de bravoure quelques années auparavant, fuyait à présent devant Alaric.

Alaric fut très peiné, car en son cœur jamais il n'avait oublié la jeune femme et la promesse qu'il lui avait faite. Il repris alors sa vie auprès de ses parents fermiers en attendant des nouvelles du capitaine, si celui ci sortait vivant de sa propre mission. Il reprit un peu de couleurs et sa mère lui tailla sa barbe un jour prétextant qu'elle ne voulait plus de hérissons chez elle et que s'il ne se rasait pas il pouvait aller dormir à la belle étoile avec les hérissons. Il dut aussi aller se laver à la rivière, et son corps nu dévoila alors de nombreuses cicatrices témoins des nombreux combats auxquels il avait participé.

Quelques uns de ses anciens amis vinrent aussi ce jour là se baigner à la rivière. Ils n'avaient pas oublier l'affront que leur avait fait Alaric en les snobant quelques années auparavant, mais ils pensaient aussi aux nombreux souvenirs communs. Alaric tenta le premier pas vers la réconciliation en leur proposant de partager son maigre déjeuner. Après quelques réticences ils finirent par accepter, et chacun partagea un peu de sa pitance. Bientôt la rivière et la clairière s'emplit d'éclats de rires retrouvés. Ils se racontèrent alors leur vies et se remirent bientôt à faire des projets communs. Certains conseillèrent à Alaric de laisser tomber la jeune femme, d'autres lui conseillèrent de tenter de lui parler et de la recharmer. Alaric regretta alors d'avoir snobé ses amis auparavant. Il était content d'en retrouver une partie et se promit dès le lendemain de faire plus attention à conserver ce lien.

Fin

A vous! le message est très caché et subtil, très leger par rapport aux autres histoires. voyons comment vous aurez compris l'histoire et ce qu'elle suscite en vous

oui je veux bien que tu m'envoies tout ça par pm. C'est volontairement très très flou pour perdre le lecteur. Il y a plusieurs axe à réfléchir. La confrontation rêve réalité de la damoiselle qui imaginais un héros et voit revenir un vrai éclopé de guerre. Le temps qui passe vite est aussi volontaire car ce n'est pas l'âge du héros qui compte. Il commence l'histoire en ayant déjà 14 ans et reviens un peu plus vieux. Cette histoire se passe aux temps médiévaux et il faut se rappeller que les gens à cette époque ne vivais guerre vieux et était donc pubère plus jeunes. Ainsi il n'a pas forcément 30 ans pour sa barbe de plusieurs jours mais peut être que 18-20 ;]
Il y a aussi le thème de l'amitié d'exploité le fait de snober ses amis était il vraiment un mauvais choix ? car au final cela lui a permis de faire le tri en ne gardant que les vrai bons plus tard... Mais on peut aussi se demander de quelle manière traite t on ses amis ?
On peut aussi voir ça comme une pseudo critique de la société s'autoflagellant grace à l'héritage catholique. En effet on nous a appris à ne pas se vanter, ne rien dire, le coté pêchés etc... Mais ne faut il pas parfois se reconnaître du talent quelque part ? plutôt que de se rabaisser continuellement , est il concevable de se lancer des fleurs?
effectivement on peut aussi voir ça comme attention même quand on est tout en haut on peut très vite se casser la gueule...Mais dans ce cas qui est à la reception ?
bref encore pleins d autres pistes ;]

et bien il serait intéressant d'avoir aussi l'avis du jeune lectorat si tu vois ce que je veux dire ;]
J'ai eut beaucoup de difficultés à l'écrire et le poster celui là, peut être parce que je suis parti sur quelque chose de flou au départ sans intention de message particulier

hum parfait! si un jour un bouquin devait paraître je serait alors certain qu'il pourrait toucher tous les âges en ayant divers avis dessus ;]

Pour les instruments je te rassure je ne les connaissais pas tous non plus. (pour changer des animaux/insectes et des fées/gnome/petit peuple car je ne veux pas que ça soit lourd à la longue toujours les mêmes univers pour le lecteur)
Je voulais écrire quelque chose de médiéval, mais je ne connais pas bien cet univers en dehors des quelques cours d'histoire donc je peux me souvenir et des quelques romans lus qui se passaient dans cet univers (les piliers de la terre étaient excellent il faudrait que je songe à acheter la suite un jour)
Bref tout ça pour dire que je me suis plongé des heures dans des musiques médiévales et j'ai cherché sur internet la nourriture et les instruments de musiques de l'époque. Puis je suis aller chercher quels fruits on pouvait trouver au mois d'aout (moisson) pour que ce soit cohérent, bref j'ai essayer de retracer un peu d'univers pour que cela soit plus réaliste
C'est un petit texte qui m'aura donné beaucoup de travail comparé aux autres! xp

merci redface